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29 juillet 2017 6 29 /07 /juillet /2017 16:53

Ces images brillantes, ces gens brillants, ne recouvrent que « la nuit ». Les valeurs sociales, toujours sociales, perdues de vue dans notre cheminement, qu’importe la réussite ou l’échec ? Le bonheur lui-même semble devenu un produit de propagande. Alors, alors quoi ? Se passer le mot, le mot de passe, dans un jour qui est devenu crépusculaire. Fin d’une civilisation, début d’une autre, n’est-ce pas encore rester dans la vision occidentale ? Peut-être qu’avec la fin du capitalisme, nous assistons à la véritable fin… Fin au reste laïque, prosaïque, l’Apocalypse comme Disneyland (Deleuze).

 

Pourquoi se battre ? Les objections sociales tombent dans la défense d’une civilisation indéfendable : la défense de cette civilisation que nous habitons n’est qu’un tic de cette civilisation : dommage pour ceux qui ont ce tic en leur for intérieur, sur l’essentiel ils ont perdu de vue l’essentiel… quoi ? La Vie…

 

Nous voici donc, les véritables défenseurs de la vie, dotés des attributs les moins côtés de cette société, l’épuisement, la générosité, la fermeté (les 2 vertus spinozistes). L’épuisement est nécessaire pour reconnaître l’essentiel de la vie, pour entendre la musique… Sinon on est trop pressé de vivre « soi », de partir sur des chemins déjà tout tracés pour nous ramener à la raison capitaliste. Donc les défenseurs de la vie ne sont pas très désirables selon les critères sociaux, peut-être parce qu’ils rappellent le néant sur lequel toute vie est posée, le Kapital s’engendrant lui-même.

 

Après, ce déferlement tranquille de mots nocturnes ne devraient pas convaincre le lecteur du côté négatif de l’existence. Ce que nous voulons, c’est éviter le côté positif social pour une autre socialité, celle-ci ayant visiblement fait son temps. De la même façon que Nietzsche ne voulait pas être immoral, mais amoral, voulait repérer sa vie sur d’autres axes que ceux que la morale avaient assignés à l’existence de tous.

 

« Somebody to love » : la solution en même temps que le problème. Si l’amour est une solution, il est aussi dans les actes qui ne sont pas en notre pouvoir. Alors, attendre ? Ou plutôt se rendre digne de l’amour, ce qui n’est pas se rendre digne d’être aimé (on ne l’est jamais), mais vivre en sachant que l’amour va plus loin que les vies qui nous sont proposées. De plus, on aime toujours quelqu’un déjà, même sans le savoir. L’amour n’est pas une performance, il va plus loin que toute compétence…

 

Les hippies, nous ne nous moquons pas d’eux, contrairement au cynisme contemporain grégairement suivi par « les gens » (c’est à dire que le cynisme contemporain donne le ton de notre époque) : penser, et donc agir, selon les lignes que le voyage et les drogues donnaient aux vies, n’était pas vain. De nombreuses nouveautés eurent lieu, dans les relations humaines, même si les hippies étaient sans cesse rattrapés par la société qu’ils essayaient de fuir (en gros, par le complexe d’Oedipe) . Et ces relations humaines transformées, renouvelées, ne sont-elles pas le principe du bonheur ? Bonheur que les drogues, en tous le cannabis, permettent d’entrevoir : relations renouvellées avec les autres, et avec le monde en général.

 

Que l’échec ait suivi le succès ne doit pas nous faire perdre de vue ce succès : que beaucoup soient revenus de l’Inde, du Népal, du Maroc, de l’Amérique du Sud défaits, que beaucoup soient morts « sur la route », ou autrement, que Kérouac ait toujours éprouvé le besoin de revenir chez sa mère, ne peut nous faire perdre de vue qu’avec ce grand courant de nomadisme et d’amour, quelque chose fût gagné contre la guerre, le racisme, le puritanisme, le malheur en général : « you better find somebody to love »….

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29 juillet 2017 6 29 /07 /juillet /2017 13:32

LA NUIT

 

« J’essaierai en vain de me le représenter, celui que je n’étais pas et qui, sans le vouloir, commençait d’écrire, écrivant (et alors le sachant) de telle manière que par là le pur produit de ne rien faire s’introduisait dans le monde et dans son monde. Cela se passait « la nuit ». Le jour, il y avait les actes du jour, les paroles quotidiennes, l’écriture quotidienne, des affirmations, des valeurs, des habitudes, rien qui comptât et pourtant quelque chose qu’il fallait confusément nommer la vie. »

 

Blanchot, Le pas au-delà, p 9

 

Il faut appartenir à la nuit pour écrire. Sans part de nuit, il n’y a pas ce quelque chose qui arrache l’auteur -le lecteur- au monde.

 

Pourquoi arracher? Le monde nous fait croire que la solution aux problèmes du monde est mondaine. Il faut savoir, si on pouvait le savoir, il faut apprendre, apprendre sans cesse, que cela est faux. Ainsi la nécessité de l’écriture, puisqu’à chaque cas particulier, le monde recommence à nous faire croire qu’il a la solution à lui-même: ruiner cette prétention dans chaque cas.

 

Ainsi on peut faire la part de la bonne et de la mauvaise littérature. La mauvaise littérature c’est celle qui continue le monde dans le langage. La bonne c’est celle qui le détruit. La mauvaise littérature apprend au lecteur comment vivre dans le monde, la bonne lui apprend à «non-agir» dans le monde. Bien sûr, cela ne peut être compris que par des lecteurs qui ont déjà adoptés le «grand refus». Les lecteurs qui lisent pour se sentir au-dessus de la masse, les aristocrates de la littérature, les honnêtes hommes et femmes du 21ème siècle, n’y comprendrons que le nihilisme de l’auteur. Mais ce n’est pas à une aristocratie que nous prétendons, plutôt au contraire: à être en-deçà de l’homme, avec les animaux, les plantes, les molécules et particules. Dans tout humain qui se targue de son humanité il y a un maître, et la littérature véritable est sans maîtres -véritablement anarchiste.

 

D’autres voix que la mécanique, robotique voix de l’ordre établi sont à naître. Elles sont les voix inexprimées des révoltes. Révoltes le plus souvent méconnue, même par ceux qui se disent révoltés. C’est la révolte minimale, la révolte a-subjective devant la situation qui nous est faite: situation qui est la même pour les maîtres du monde et pour ceux qui subissent leur domination. Attention: ce n’est pas pour mettre les maîtres et ceux qui souffrent de leur domination «dans le même sac» que cela est écrit mais pour ruiner l’esprit du monde qui s’est emparé des dominés et qui est dans l’esprit la raison de la solidité de cette domination. Personne ne peut croire réellement ce que dit le pouvoir, car c’est incroyable. La littérature fait la guerre, dans l’esprit, à cet esprit du monde.

 

Ici il faudrait dire la musique, ce qui peut encore être sauvé. De longues promenades dans la brume froide. L’impossibilité de choisir entre se laisser aller et aller à la vitesse de l’époque. Ce temps n’a plus de sens, nous vivons à l’imparfait. Il se passait cela, il pleuvait: notre époque ne fonctionne plus qu’en se référant à une autre, future ou passée peu importe, toujours esquivée la forme du présent. Bien sûr les discours tenus sont de toute autre nature, mais qu’importe les discours tenus? Ils ne sont que la forme que prend la mauvaise conscience quand elle se sent obligée de parler, c’est à dire en permanence.

 

La nuit, l’absence de jour, fin de l’espoir, désespoir? Pas encore, pas encore… La fin du communisme, le règne du capital, infini, désespéré. Fin de l’espoir? Peut-être ces mots n’ont plus de sens, mais leur souvenir reste tranchant. Après la fin, il reste à expérimenter le début, dans l’aube qui ne confond avec le crépuscule. Toute allusion, même légère, au «moi», ne peut dans ces conditions qu’être répugnante et dangereuse. Gloire de Beckett: il a su trouvé le langage qui ne confond pas avec l’expression d’un moi, d’un je, d’un jeu. Fini le jeu! Toute expression personnelle est un jeu, social, qui n’amène qu’au désert et à l’ennui, de la confrontation ou de la reconnaissance mutuelle des ego. Confrontation, reconnaissance, c’est tout un pour nous: des ego, il faudrait qu’il n’y en ait plus.

 

 

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28 juin 2017 3 28 /06 /juin /2017 16:10

La fin du temps

 

1 De la nuit des jours, qu on masque avec les activités qui s’y déroulent, qu’on y déroule.

 

2 Des éclairs qui parfois percent cette nuit, et du bonheur qui parfois s’y fait sentir. Mais reste le souci de l’humain qui subit (la misère, la famine, la maladie), donc une responsabilité qui n’est pas qu’envers les autres humains (animaux doués de langage) mais aussi envers soi.

 

3 De la domination, de l’exploitation de l’homme par l’homme : soit le signe que l’histoire n’est pas finie, l’impossibilité de se résigner à mourir dans l’état dans lequel nous sommes, la nécessité d’une insurrection tout d’abord mentale. Profiter de la vie ? On ne profite pas de la vie sans mensonge de soi à soi. Plutôt que la vie profite de nous pour s’exprimer, et pour s’exprimer aussi en actes.

 

4 La vie quotidienne ? Rien qui compta, et pourtant quelque chose qu’il fallait bien appeler la vie écrit Blanchot. L’impossibilité de se satisfaire de cette vie. Plutôt mourir que de vivre dans cette prison à ciel ouvert, cette prison sans murs, cette prison de mœurs.

 

5 Réussir à se retourner contre la fuite qui nous entraîne inauthentiquement : se rencontrer enfin, dans notre misère et notre malheur. Le faire pour nous et pour tous les autres, le faire pour ceux qui vivent la misère et le malheur : tant que le système économico-politique qui est le nôtre perdure, l’homme est étranger à l’homme et il est étranger à lui-même, la plupart meurent sans avoir jamais rencontré quelqu’un.

 

6 La relativisation du malheur fait le jeu du système qui est la clef de voûte du malheur humain : peut-être certains s’entrevoient-ils, un instant : mais ce sont toujours des instants arrachés au système ; le système qui vend les marchandises met les marchandises entre les hommes, met les marchandises (ou du moins leur phantasme) entre l’humain et lui-même : le système fonctionne et prolifère par cette mise à distance dans laquelle viennent se glisser les marchandises toujours nouvelles, toujours renouvelées.

 

7 C’est pourquoi l’aide aux personnes ne peut aboutir réellement dans la situation actuelle. Il faudrait déjà que les aidants se soient aidés eux-mêmes…

 

 

 

 

La fin du temps 1
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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 14:14

En fait j'suis guetté par le chaos

J'rappe pour dresser le drapeau

Noir sur mon cerveau

J'ecoute plutot du rap américain quand j'écris

Parce que je comprends rien aux paroles

Et que votre absence de projet me désespère jusqu'à finir dans la picole

En fait j'écris pour ma survie

Tu as plein d'argent et tu te payes des putes

Pour apater le client va faire du porno proxénète je fais c que je peux pour écrire des rimes cultes

Plutot inspiré par Beaudelaire que par une vie de misère

J me drogue au thé pour m'apaiser pour me renforcer

Et j suis peut etre le premier

A dire dans le rap que le cannabis

Est un business comme les autres que les dealers sont des capitalistes

J'essaie de ne pas faire dans la révolte factice

Le légaliser est une première piste

Pour en finir avec l oligarchie qui nous gouverne

En fait j ecris pour semer les graines

De la révolution à venir

 

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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 17:28

Puisque le rap raconte n importe quoi pour la grande majorité des textes

Il faut que quelqu un prenne un microphone pour dire des rimes sensées

Titulaire d'un master de philosophie rien ne prépare à rentrer dans ce rap game

Alors vais je faire du slam?

Ce serait oublier le pouvoir de la rime

Laisser les imbéciles formater les têtes des jeunes qui cherchent l'authenticité

Mais qui ont des impulsions à faire exister

Laisser des gangsters d'opérette

Faire le buzz, faire la loi, faire la quête

Imprimer leur imbécilité

Dans le subconscient des jeunes opprimés

 

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 16:24

Karl Marx, une jeunesse française

 

 

 

« C.R.E.A.M., cash rules everything around me... » Wu tang clan

 

Ainsi il est temps pour moi de tirer un trait sur ma jeunesse, à 36 ans. Jeunesse contestataire, même si elle ne s’est pas passée à lancer des pavés. Ce n’est d ailleurs pas l’envie qui m’en manquait, mais les circonstances et une difficulté certaine à entrer sur le plan de l’inconscient et pas seulement des mots avec ceux de mon âge (car pour lancer des pavés, il faut un minimum d’organisation derrière soi), ainsi que l’absence de pavés, me dissuadèrent de ces actes qui vous font entrer dans l’indifférence du peuple ( qui manque) dans des gardes à vue interminables.

 

L’attente de la révolution fût ma vie, orienta ma vie, jusqu’à présent. Attente vaine et pas en même temps pas si vaine que cela. Je naquis en décembre 1980, après la période révolutionnaire des années 60 et 70. Les destins de l’URSS et de la Chine furent les grands fossoyeurs de l’espoir. Dans toute discussion où l’on (où je) prônait le communisme immédiat (toute parole révolutionnaire véritable prône la révolution directe, immédiate et « en permanence » comme nous le verrons avec Maurice Blanchot), était vite démantelée, en tant qu’agencement destabilisant le contexte (qui pour ma part, fût surtout familial et aisé), par les innombrables exemples venus de l’histoire de ces 2 pays.

 

C’est pourquoi je fus si heureux de pouvoir ranger, suite à quelques lectures, et longtemps après les discussions dont je parle, ce qui s’était passé en Chine et en URSS sous le nom de « capitalisme d’Etat ». Cela rejoignait d’ailleurs les intuitions de Deleuze et Guattari qui indiquaient que ces 2 pays (référence à trouver).

 

Donc ces 500 pages ou à peu près (je l’écrit avant qu’elles soient écrites, dans leur absence et dans la confiance, j’ai toujours rêvé d’écrire un livre de 500 pages), je voudrais oeuvrer, pour l’adolescent que j’étais, et pour tous les adolescents passés, présents et à venir, pour que leurs justes intuitions de la nullité et l incohérence de la société capitaliste trouve des points de théorie pour étayer leur révolte, révolte si souvent combattue avec succès par les parents et l’entourage proche. D’ailleurs combattue avec succès dans la plupart des cas, car sinon on n’expliquerait pas que cette société contre laquelle la plupart des adolescents sont en révolte plus ou moins inconscientes fonctionne encore après tant de générations. (Cette adolescence rebelle que je trouve bien dite dans le 1993 du groupe de rap original Stupeflip).

 

 

 

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 14:12

1

On écrit à partir de son propre désert, à partir d’un dépouillement absolu. On n’est plus soi-même, parce que l’on a honte de soi-même. « La honte d’être un homme » disait Deleuze. On a pactisé avec la connerie ambiante, malgré soi, et c’est pour cette raison qu’on écrit, pour s’en dégager enfin. L’écriture comme rédemption, comme tâche de dépersonnalisation, et non comme récit de sa vie, et non comme : « j’assume ce que je suis ». Il ne faut pas assumer ce que l’on est, aujourd’hui, et c’est pourtant le dernier mot de toute psychologie d’entretien.

 

2

Un mot c’est toujours le mot de trop, trahissant l’inconscient, et la fraternité humaine virtuelle. Le Kapital, comme l’écrit Debord, s’est aliéné toute relation sociale. « Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation » (La société du spectacle, 1). Le déprimé a l’impression que les non-déprimés vivent dans un rêve, et c’est bien le cas. C’est pour sortir de ce rêve que l’on écrit. La possibilité d’une transformation radicale donc réelle de la vie en société s’est évanouie et nous assistons impuissants au cours des évènements toujours plus bêtes qui adviennent. La guerre, c’est bête, c’est de la bêtise actualisée, tout le monde le sait, pas besoin de connaître Prévert (« Quelle connerie la guerre »), la politique représentative aussi est imbécillité : au fond de soi tout le monde le sait, et c’est pourquoi la guerre et la politique représentative donne lieu à tant d’outrances langagières et en acte : il faut se prouver à soi-même la non-imbécilité de la guerre et de la politique représentative, ce à quoi on n’arrive jamais. L’être humain éthique est celui qui ne se compromet pas, donc il n’a aucun poids dans la société spectaculaire, puisque cette société ne repose sur rien que la valeur qui dissout toute qualité en quantité : l’argent.

 

3

 

Le travail lui aussi est imbécile : imbécile le fait de se lever trop tôt, de se coucher trop tard (parce qu’après le travail salarié il faut s’informer (médias) ). Imbécile le travail, imbéciles les loisirs. On fabrique des marchandises qui n’aident personne à être heureux, on enseigne des connaissances qui pour la plupart n’ont d’intérêt que dans l’optique de l’État, dans une optique de dressage des populations. On éduque des êtres vivants pour en faire des consommateurs – travailleurs. Là se lit ce qui fait la nullité de nos vies, autant dans la rencontre avec soi-même qu’avec les autres. Une humanité châtrée de sa créativité, voilà ce que nous vivons : l’ennui progresse.

 

ligne de fuite

ligne de fuite

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 13:54

 7

 

NOIR LE CHANT DE L’OISEAU

 

Le chant de l’oiseau atteint les passants

Ils pensent avec nostalgie à la campagne

Les tours grises, immenses, flamboyantes comme la pensée du néant

On se bat, on joue et on perd

Tout le monde veut briller

Personne ne se met en face de soi-même

Au lieu d’aduler les stars

On devrait mettre leurs photos au sommet des églises désertées

La révolution faite c’est ce qu’on fera

Les lieux de honte attirent la faune urbaine

Les phantasmes y ont leur point d’ancrage

Les prostituées tapinent

Le soleil tombe comme un couperet de guillotine

codé codé le langage est codé...

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21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 13:08

6
A la pointe d’une écriture

Je suis toujours à la pointe de mon écriture
Tous ces cris qui se perdent dans le désert
Si on les entendait, il y aurait une révolution dans le quart d’heure
Mais on n’entend rien
Des imbéciles tiennent le quart d’heure de gloire de chacun
Il n’y a de gloire pour personne
Le poète reste inconnu
La gloire de vivre elle n’est pour personne
Comme un ermite la poésie qui voulait chanter pour tous s’est retirée
Et il ne reste que le prosaïque
Ecrire une poésie il faudrait lancer des pavés

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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 16:37

 1 Jours de colère

 

Quand la rue part en vrille

Les flics se poussent

L’argent n’a plus cours

Et les valeurs sont bouleversées

Pour qui pour quoi

Ce déferlement de force populaire

Rêvé par les uns

Redouté par les autres

C’est la force du peuple qui existe

Pour quelques éternels instants

Celui qu’on tond des décennies durant

Se réveille un jour inconnu soudainement

Et précipite ses exploiteurs dans l’abîme

 

2 Situation contemporaine

 

En attendant la révolution

On s’ennuie

On écrit

On fume des cigarettes

On vit on meurt on ne sait plus

Le communisme si lointain et si proche à la fois

En verrons nous une parcelle ?

Les gens travaillent, font des enfants, se divertissent

Mais tout cela paraît vain aux rêveurs d’infini

Qui voient la lumière au bout du tunnel

Ainsi, membres de l’humanité enlisée

Dans le progrès technologique

Ils guident les autres vers le surpassement

Et on les traitent comme fous

 

 

3

INSPIRATION

 

C’est comme un souffle

Un vent qui emporte ton esprit sur son passage

Le souffle divin de l’univers

Les poètes en sont les guetteurs

Il les emporte au-delà des convenances étriquées

C’est l’anticipation de la vraie vie dans quelques mots, dans quelques notes de musique

La vie après la révolution,

La vie dans la révolution

Je me penche sur mon clavier d’ordinateur

Comme un corbeau qui a trouvé la perle rare

Les légendes sont à portée de main

Si on ne les noient pas dans le verni des habitudes

J’ai côtoyé la folie, elle n’était pas aimable

Mais du moins elle n’était pas une tombe

Comme leur réalité faite pour le chiffre

Elle laissait entrevoir

Une autre réalité et maintenant que j’en suis revenu

Je prêche pour une véritable fraternité

L’homme n’est un loup pour l’homme

Que dans les conditions d’existence actuelles

Mets le feu à la poudre de ton esprit camarade

Sois le signe

De l’absente, la vraie vie à venir

 

 

 

4

 

J.

 

Tu etais mes directions

Nord Sud Est Ouest

J’ai renoncé a tout comprendre

Recommençé ma vie de célibataire

Jusqu’à la prochaine fois

L’amour donne le Nord

Mais il nous rend dépendant

De quelqu’un qui parfois ne nous comprend pas

Veut vivre autre chose

Selon les voies du monde qui peuvent être trompeuses

Même si j’avais saisi une vérité

Tu ne l’avais pas saisie toi

Les peines d’amours passent

Sous les étoiles les mystères sont grands

La vie continue, l’amour recommence

On change

C’est le plus banal et le plus mystérieux à la fois

 

 

5

PROBLEME DE L’HUMANITE

 

Nous vivons dans un monde désespérant à bien des égards

Que faire demandait Lénine

Il faut se mettre en 4 pour faire parler les gens

D’autre chose que de l’actualité

Les discours appris et répétés

Faudrait aller se terrer dans une cave, un lit

Et en ressortir seulement pour le nouveau jour

Il viendra c’est probable

Mais quand ?

Nous nous enfonçons dans un nouveau Moyen-Age

Durera-t-il mille ans ?

Malgré les cris les protestations

C’est toujours l’imbécillité qui gouverne

Chacun veut tirer son épingle du jeu

Et la fraternité est inexistante

Chacun seul face à sa mort

Dans les simulacres

C’est le crépuscule de l’humanité

Les beaux discours optimistes

Ne sont souvent que des caches-misères

Nous roulons à l’abîme

En entraînant l’humanité avec nous

Comment ne pas être complice de cette mascarade ?

 

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