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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 19:07
Au delà du quotidien (4)

4

L'ANARCHIE ET L'AMOUR

La lumière de la vérité éblouit les yeux des ignorants

Et nous restons seuls

Mais quelle importance ?

L'important c'est l'amour qui me porte vers toi

Qui fait que les jours ne se ressemblent pas

Qui crée chaque jour du nouveau

Dans la lampe magique qui fait tourner les ombres chinoises de nos vies

Ils ont une vie et on leur en a donné le mode d'emploi

Pour le plus grand bien de l'Etat qui ne veut pas de mystiques

De gens qui voient un peu plus loin

Si l'anarchie existe

Elle n'est pas pour les abrutis

L'anarchie c'est le peuple qui voit que le pouvoir ne repose que sur des fantômes

Et ta présence, et ton absence

M'y rappelle chaque fois

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 09:42
et que tout le reste retourne à la littérature...
et que tout le reste retourne à la littérature...

3

KNIGHTS OF LOVE

Et c'était la légende

De ceux qui vivent à côté des rails

Les marginaux magnifiques

Les minorités désirantes

Qui tiennent le drapeau de l'amour et du dragon

Dans leurs mains ensanglantées par les aléas du cœur

Ils voient le but

Et le sens de l'humain sur cette Terre dévastée

Mais ils n'ont pas le sens du profit

Et les masses ne les connaissent pas

Ils demeurent inconnus en leur époque

Comme Van Gogh vendant une seule toile de son vivant

Vivant pauvre alors que l'on sait ce que ça a donné

Ce sont bien les chevaliers de l'amour

Et je fais signe vers eux

Et je pleure en leur direction

Il aurait été si facile

De prendre une autre direction, une autre voie

Mais on gouverne la population comme moutons conduits vers l'abattoir

Le merlin de triste réputation

Allez, allez vers votre destinée

Sur vos rails bien aiguisés

Petits moutons qui n'ont pas voulu voir

La moindre des infinies possibilités

Mais un jour viendra où le peuple réapparaîtra

Et réconciliera les chevaliers de l'amour

Avec l'époque d'or d'où ils sont venus

Et si la mort arrête leur course

Avant qu'ils arrivent à leur pays natal qui se trouve devant eux

Ils n'auront pas vécu en vain

Car les étoiles leur réservent une petite part, suffisante

De leur éternité

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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 12:43

2

LA POÉSIE AU SECOURS DE L'ANALYSE POLITIQUE

Nous n'étions pas présentables

Dans tes comités aux vapeurs de corruption

Que la presse ne dénonce pas

Au populo on sert la soupe populaire,

Dans le journal qui fait des scoops

Mais le pays entier est vérolé

Et surtout cette région où j'habite

Gangs des rues, gangs des cocktails-parties

Ce sont des gangs qui dirigent le peuple mais sachez,

Que lorsque le peuple se réveillera,

Il aura l'intelligence de se révolter contre cette fatalité de la corruption

Et vous serez pendus aux nouveaux livres d'histoire, les nouveaux qui diront la vérité

Au lieu de ceux que vous cautionnez à coups de millions d'euros

L'éducation nationale a perdu en route les enfants pauvres

Et ce n'est qu'un moralisme sans idée

Qui parle de s'y rattacher

L'humain n'est pas comme cela

Et c'est votre intérêt

De faire croire qu'il est mauvais

Opinion répandu même parmi les doctes

Qui en finissent misanthropes,

Alors que c'est un système où règne le secret,

Et où les martyrs sont les hommes simples,

Qui ont voulu s'insurger contre toute cette part sombre de l'Etat

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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 11:11

1 A CELLE QUI PART

Je ne suis pas maître de mon cœur,

Et il s'y entend à toujours prendre les pentes les plus difficiles

Dans la clarté semi-obscure de ce début de millénaire

Les amants se déchirent toujours,

Et se réconcilient dans le mystère de l'amour

Tu pars, tu pars,

Et la loi de la liberté m'oblige à t'aimer insaisissable,

Quand le bonheur se gagne à force de souffrances

Mais les corbeaux volent au-dessus de la lande qui entoure le château rêvé,

Où vivent les penseurs aux longues randonnées solitaires,

Lisant et écrivant les textes qui capturent et libèrent l'infini dans les mots simples,

Et toi tu y vagabonde,

La muse de ceux qui ont domptés la volonté,

Conduisant des troupeaux d'animaux imaginaires,

Vers les contrées du rêve,

Les sommets de l'Everest,

Ou le lointain désert

Mais le signe est proche qui tendra le pont entre les hommes et les dieux,

Et sans le faire exprès tu veilles dessus

Dans une réminiscence des années d'or j'ai passé ma vie,

Les années d'or où coulaient l'amour et la raison qui voit, la raison voyante qui donne le sens de l'humain sur la Terre

Entouré de mes amis des quatre coins du monde dans mon château lointain,

Je veille sur le signe du nouveau matin,

Et j'écris ces quelques lignes,

Pour décrire ce joyau de l'univers que tu es

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 11:28

Et puis il faudrait dire la passion : ce qui déporte celui qui l'éprouve dans un autre espace, assez proche de la folie. Elle était propre à inspirer les plus grandes passions, elle avait un quelque chose qui empêchait la roulette de tomber sur le mauvais numéro, dans ce jeu social truqué. Bien sûr on lui a fait une mauvaise réputation dans le village, dans la ville, la ville qui voudrait bien que tout revienne au même, que les rues ne soient pas décapitées par les girls de passage, Léo Ferré... Mais elle insiste, bien vivante, comme insistent les choses qui n'ont pas de raison sociale ni de carte d'identité.

Un autre jour, une autre lumière. La passion a tout mis dans son voile obscur... On marche dans les rues sans savoir où on va... Les paroles des gens ne nous font plus rien... Quartier latin déserté en hiver, vent glacé, la passion dans l'âme... Ce n'est pas qu'on veuille se pendre, non, c'est qu'on veut la voir et que c'est impossible... Mais enfin, on se sent vivant enfin. Les choses prennent du sens, parce qu'on est à la dérive ? La mémoire nous guide dans les prochains pas, malheureusement ou pas, c'est comme cela que ça se passe. Tant d'idées passent dans la tête d'un homme adulte qui ne peut dormir une nuit... Les grands poèmes et les grands livres se mélangent à ce qui lui est arrivé... Il n'y a plus rien à voir que l'écran sur lequel il inscrit des signes...

Comment tout cela avait-il commencé ? Une banale histoire, mais il se dit qu'il était encore naïf à l'époque. Elle était là, lui aussi, ils s'étaient plu. Et comment tout cela avait-il fini ? Elle l'avait quitté, ça avait été difficile pendant longtemps, et puis un jour il se rendit compte qu'il n'était plus malheureux à cause de cela. On recommence à écouter ce que disent les gens. On recommence à faire quelque chose en n'ayant pas en toile de fond la passion. Comment cela se produit-il ? On ne sait pas.

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 10:58
Une nuit

La nuit tombe et l'homme reste à l'intérieur. Il ne fait rien, aujourd'hui il n'y a plus rien à faire. Demain ? Demain non plus selon toutes probabilités. Le monde s'est éteint dans un océan de connerie, et les survivants se disputent les faveurs des juges de l'Apocalypse, sur leurs trônes d'or ils donnent le ton à l'époque. Alors que faire ? Une histoire d'amour, un meurtre ? Quelques chiens rôdant, sauvages, sur les bords du Tibre, dans une petite ville ? Comment refaire l'Histoire ? C'est impossible. Donc parler de tout et de rien, comme dans un bar, l'alcool aidant, peut-être qu'on accrochera quelque chose.

Pour l'instant, il est seul. Il aimerait bien le rester mais c'est impossible. Toujours quelqu'un viendra sonner, ou téléphoner, voir s'il n'est pas encore mort. Ou plutôt voir qu'il est toujours là, mort, les yeux exorbités par la poésie d'Hölderlin, le verre aux lèvres, en train de se détruire méthodiquement. Eux ne savent pas qu'ils sont déjà morts, que la fin ne viendra rien conclure du tout, que tout continuera comme avant, malgré son « départ ». Il y a de la lumière électrique dans la pièce qu'il occupe, cette sale lumière qui vient signaler sa présence quand il voudrait disparaître à jamais.

Peut-être les Tropiques, l'Inde, n'importe quel voyage le distrairait. Se distraire, c'est encore ce qu'on fait de mieux aujourd'hui. Distractions pour pauvre et distractions pour riches. Les hommes ont perdu toute possibilité de changer les choses, ils se distraient donc. C'est pour cela que lorsque quelqu'un disparaît, ça ne change à peu près rien, puisqu'on continue à se distraire. Pour lui, ce mode de vie, c'est fini. C'est à peu près la seule chose dont il est sûr. La langue française, qu'elle lui serve un peu de ligne de fuite, c'est tout ce qu'il demande, puisqu'il n'a rien d'autre sous la main.

Et puis dans la nuit maintenant noire il lit : Hölderlin. Le poète au sens grand du terme. En traduction, ne connaissant pas l'allemand. Connaissant d'autres choses pourtant. Par exemple : la ville, son ennui, sa pluie, la ville aimée, rêvée, quittée sur un coup de folie, pour se retrouver dans une autre ville. Celle-là moins aimée et inrêvable puisqu'il y est. Aimer, rêver, quitter : c'est à croire que toute sa vie est contenue dans ces mots-là. Et puis il y a les charlatans : de l'art, de la philosophie, de la science. Toutes les formes de pensées rendues triviales, comme du catéchisme. Il emploie ce mot bien qu'il n'ait jamais été au « catéchisme » ; c'est pourtant bien commode pour décrire ce qui se passe aujourd'hui.

Il pleut, il se met à pleuvoir. Ça ne change rien, rien du tout, il continue à lire. Il lit. Par exemple, ça : « Ton rivage a-t-il vu le retour des oiseaux voyageurs ? / Et ta voile/ De nouveau cherche-t-elle à s'enfuir sur tes bords ? » (Holderlin, Pléiade, p 823). C'est comme ça, en effet : de retour d'un long voyage, il n'a plus su quoi faire. Il s'est rendu compte qu'il n'y avait plus rien à faire. Il a quitté son travail, cet alibi. Il n'a pas de rente. Pour l'instant il est dans un appartement, mais bientôt ? Il ne s'en soucie pas, peut-être ira-t-il grossir le flot des misérables dans les rues, à la recherche de la vraie révolution, celle qui ne se fait pas trahir. Il faudrait qu'il descende dans la rue, repérer le terrain tant qu'il en est encore temps. Il ne s'en soucie pas.

Il est là et il a maintenant quelque chose à faire : montrer aux hommes qu'il n'y a rien à faire, que c'est en ne rien faisant qu'on devient quelqu'un. Car devenir forgeron, ou trader, ou médecin, ce n'est pas son affaire. Demain il ira prêcher dans les rues, demain. Comment s'y prendra-t-il ? Peut-être qu'il faudrait prêcher par le silence, oui. Se tenir là, silencieux, sans rien faire, pourquoi pas sur un banc, à côté d'un parc d'enfant. Au milieu des musiques qui emplissent les bars où on ne peut plus travailler, obligé de rester chez soi, au milieu des affiches de publicité.

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 14:08

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CHAQUE JOUR DE CLARTÉ...


Tu as oublié

La musique de ton enfance

Tu n'as rien vu

A Hiroshima

Tu n'as plus de regrets

Mais toute l'objectivité pour ne rien comprendre à la poésie mais

Le jour de clarté viendra

Illuminant l'espace éternel

Et les contre-révolutionnaires seront pris pour tels

Enfin

La paix régnera

Car il n'est pas de paix durable sans justice

Pas de justice pas de paix

N'est pas tellement un slogan qu'une constatation précise

Il y a

Dans la vie des humains

Une zone à éclaircir

C'est ce que je me propose ici d'établir

La science ne peut pas tout

Elle ne peut pas donner le site

Et le sens de l'humain donc

Il ne sert à rien de s'accrocher à la planche de la science

Alors que le courant de la mer

Nous emporte loin du pays natal

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 09:02

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AUBE SUR L'AGORA (EN PENSANT À LA GRÈCE)


Nuit bleu et pensées grises

Dormir tout le jour

Pour voir s'amonceler les nuages sur nos vies

N'est pas un acte de grand prix

Mais des chevaux lointaines courent dans des plaines innommées, innommables

Et toujours l'étoile nous guidera

Nous les chercheurs d'infini

La foule s'est massée devant l'assemblée des sages

Pour apprendre la nouvelle du naufrage

De la cité des quatre grands législateurs

Eux qui ont inventé

Les poisons les plus difficile à soigner

Démocratie représentative

Et économie de marché

Vont être sommé de rembourser

Jusqu'à l'émail de leurs dents cloutées

De leur carcasse soignée, de parfums rares éventée

Et goulûment le monstre qu'ils ont enfanté

Va les avaler

Comme en son temps Ulysse le voyageur

Avait eu à choisir entre Charybde et Scylla

Mais les voilà qui paraissent

Tenant tous un glaive

Et ce glaive devant tous ils le nomment

Du beau nom de révolution permanente

Du beau nom de « compter sur ses propres forces », comme le Vietnam l'avait fait en son temps

Du beau nom de fraternité populaire et prolétaire

Et les cieux en deviennent irisés

Ainsi, en n'acceptant pas le destin trop facilement dessiné par la force des adversaires

Ils se sauvèrent d'un esclavage, d'un encastrement

Que mille ans n'aurait pu disjoindre

Ainsi, peuples de la Terre

Prenez exemple sur ce petit peuple

Qui ne voulut pas perdre ce qu'il avait de plus cher

Et vainquit ainsi

Ce qui se présentait comme l'irrémédiable

Le monstre aux dents d'or, au corps-machine

Le Kapital dans toute sa putréfaction

Qui mène tous les enfants au fleuve qui les engloutira

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 16:37
VENGEANCE

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VENGEANCE


Fatigué de cette société

Où les bouffons volubiles gagnent à tous les coups

Parce qu'ils parlent trop, parce qu'ils parlent plus

L'ermite se révolte

Mais il a un cœur comme tout le monde

Il a son soleil, il a sa Lune, il marche sur la Terre

Mais son amour est perdu

Dans les plis d'un monde inauthentique

Qui va dans le mauvais sens de l'histoire

Qui brise les cœurs et les esprits

A sa nullité, à sa quantité

A l'argent qui s est rendu maître des hommes et des femmes

Quand je vois le désastre de ces jours

J'imagine les comètes punir l'humanité

Tomber en nuées ravageuses

Sur toute la surface de la Terre

Tabula rasa

De tous ces parleurs

De tout cet argent

Ainsi renaît l'espoir

D'une fraternité véritable

Par le feu des comètes qui posent les bonnes questions

Au bon moment -kairos,

Le chemin de pensée se trace

Le chemin de vie

Les ermites posent leurs conditions à ce qui les réduit à néant

Ils traversent l'orage

Leur cœur pur à l'abri

Dans les épreuves ils touchent l'infini

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 05:28

Et je m'en allais par les chemins

Les rues de la ville sale

Les chiens aboyant à mon passage

Dans la lueur bleue des écrans dévorants

Il y avait, en ce temps là, je me souviens

Dans l'air l'odeur du bonheur

Bien sûr nous buvions trop de vin et de bière

Mais notre amour avait ce prix

Parfois il faut sacrifier quelque peu son corps pour vivre en cométes

Et en oiseaux innocents

Tu jouais à des jeux dangereux

Et je perdais mon temps entre deux eaux

Mais tu bénissais mon âme folle

Et nous étions heureux

Mais un jour, un grand ouragan t'emporta

Dans un lointain pays

Et comme Orphée

Je connus la grande absence qui fait les poètes

Cet espace littéraire que je parcours, nocturne,

Tu en es la magnifique Lune

Et de ton coeur

Coule les nectars les plus subtils

Ainsi reviens moi

I put a spell on you

Qu'ai je d'autre que ce mince ruisseau de mots

Pour changer le destin

Briser l'histoire

Aplanir les obstacles

Rendre sûres les routes des amoureux?

Les dangers qui nous guettent

Je les tiens écartés

Par la magie des sentiments

Bien expliquée par Spinoza dans son Ethique

I put a spell on you

Pour que ta liberté trouve son champ d'action infini

Son plan d'immanence qui fuit par tous les bouts

Son rhizome anarchique

Magnifique Lune

Qui éclaire les pas

De tous les chercheurs d'infini

Magnifique Lune qui éclaire les pas

De tous les adeptes de la grande voie

La loi du Bouddha

Le zen

Le tao

Et tous les noms qui montrent et qui voilent, adéquatement,

Ce qui ne peut que se tenir caché

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