Révoltes
Révoltes à crêtes et à pinces
Révoltes en nombre
Révoltes logiques, pas basées sur rien
Révoltes anarchistes, et qui savent conjuguer le 1 et le 2
Miroir de nos âmes meurtries
Par trop de publicités par trop d’imbécillités
Par trop de marchandises
Tout tourne court on vit dans le crépuscule. Le crépuscule de quoi je vous le demande. On ne sait pas ce qu’il y avait avant et on ne sait pas ce qu’il y aurait après. On sait juste qu’on est là, dans le malheur. Même pas un vrai malheur, « il y en d’autres plus malheureux que nous », le malheur du non-sens ? C’est peut-être un malheur dont peu s’aperçoivent, même s’il a rogné les possibilités de la vie, justement pour ça. Alors quoi ? Continuer à exister dans ce champ de ruines qu’est notre réalité, sans plan, au hasard ? Ce serait le pire, et c’est bien ce qui arrive. Où sont les sages, quand devenir adulte signifie s’être accoutumé aux possibilités rétrécies de cette vie ?
Passage des jours
La nuit, insomniaque maudite, s’en ressent
Les oiseaux sédentaires piaillent au-dessus des humains qui ne vont nulle part
Les automobiles démarrent
La fin est proche, dit un vieux prophète perdu
Je m’accroche aux mots comme le soldat aux barbelés,
Sous la mitraille des images
L’espoir on ne sait plus ce que c’est
Les enfants sont des extraterrestres dans cette société
Il faut les plier aux coutumes
Déformer leur esprit et leur corps
Pour ne rien toucher aux structures